On dit que la nuit recèle bien des histoires. China Moses en est la narratrice ; son nouvel album, Nightintales, éclaire de manière fascinante sa traversée des territoires de la nuit. Sa voix chaleureuse de contralto, étonnamment souple, invoque des images, des humeurs ; lieux et personnages prennent peu à peu forme dans l’imagination de celui qui l’écoute. Onze chansons expressives racontent l’intoxication amoureuse “Hungover” et sa fin amère “Whatever”, les vices “Nicotine” et les passions “Put It On The Line”, l’éveil et le courage “Running”. C’est un étincelant kaléidoscope dont les multiples facettes – jazz, soul, R&B, blues et pop – forment un tout unique.
Sur ce nouvel album, celle que beaucoup ont découvert sur Canal Plus comme chroniqueuse musicale au Grand Journal, chante ses propres compositions. Elles sont inspirées, mystérieuses, captivantes, pleines de vie, tout en restant maîtrisées. «Une bonne partie de l’album est née du moment, explique la fille de Dee Dee Bridgewater, c’est pourquoi le son possède une telle fraîcheur. Nous voulions faire une musique intemporelle, quelque chose qu’on écouterait encore des années plus tard. Elle devait être aussi vivante que possible, et en même temps aussi com-pacte que les standards du jazz.»
Pour les mélomanes, c’est la promesse de bien des soirées agréables passées à apprécier ce petit bijou richement nuancé.